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Passer aux lampadaires à diodes électroluminescentes (DEL) est tout simplement logique. Le ministère américain de l'Énergie présente les LED comme une technologie d'éclairage de premier ordre et économe en énergie, offrant durabilité et longévité sans compromettre la qualité de la lumière.
Maintenant, voici ce qui est fascinant : les LED ne nous donnent naturellement pas de lumière blanche. Ils sont capables d’émettre de la lumière sur différentes longueurs d’onde, mais la couleur blanche ne fait pas partie de leur répertoire. Ainsi, lorsque vous apercevez ces LED d'un blanc éclatant illuminant les rues, elles jouent en réalité avec un mélange de couleurs : rouge, vert et bleu (ou parfois rouge, jaune et bleu), créant l'illusion du blanc.
Il existe deux méthodes astucieuses pour réaliser ce mélange de couleurs. La première consiste à combiner de minuscules LED, chacune avec sa propre couleur (rouge, vert ou bleu), en une grande unité. L'approche alternative utilise uniquement des LED bleues, agrémentées d'un revêtement fluorescent appelé phosphore. Lorsque la lumière bleue traverse cette couche de phosphore, certaines des ondes bleues sont absorbées et font apparaître des teintes rouges et jaunes. Le résultat? Un beau mélange de couleurs que vos yeux perçoivent comme du blanc pur.
La deuxième méthode n'est pas seulement une tendance ; cela change la donne en termes d’efficacité énergétique. Jakoah Brgoch, un génie de la chimie de l'Université de Houston, renverse le morceau : les LED émettant de la lumière rouge et verte consomment plus d'énergie que leurs homologues émettant du bleu. L'efficacité gagne !
Mais ce n'est pas tout. La méthode au phosphore joue également la carte de la réduction des coûts. Il nécessite des circuits électriques moins complexes que la configuration LED RVB (rouge, vert, bleu). John D. Bullough, le cerveau derrière le Centre de recherche sur la lumière et la santé de l'École de médecine Icahn du Mont Sinaï, le confirme : ces lampadaires sont proposés à un prix abordable.
Maintenant, passons à la pratique. Le combo LED bleue et revêtement phosphore n’est peut-être pas la solution idéale pour tout. Les téléviseurs et les ampoules à couleurs changeantes nécessitent un spectre de couleurs. Mais pour la simple tâche de projeter de la lumière blanche dans les rues, les fabricants ne jurent que par le duo de revêtements LED bleus et phosphore, économiques et économes en énergie. C'est le choix intelligent qui garde vos rues lumineuses sans épuiser votre budget.
Ram Seshadri, gourou de la science des matériaux à l'Université de Californie à Santa Barbara, se porte garant de la fiabilité de la technique du phosphore. "Nous avons des lampadaires LED depuis des années à l'extérieur de mon université, et aucun problème", assure-t-il. Mais attendez, pourquoi certains lampadaires arborent-ils soudainement une teinte violette vibrante ? Passons à la science.
Les scientifiques soupçonnent que le coupable est un phénomène malveillant appelé « délaminage ». Ce terme sophistiqué signifie que la couche de phosphore autour des lumières a décidé de se décoller, exposant la lumière LED bleue située en dessous. Maintenant, voici le problème : même si les LED bleues sont théoriquement d'un bleu profond, elles ont une touche de violet et de violet. Ainsi, lorsqu'ils sont déchaînés sans leur copain phosphore, ils nous donnent cette lueur violette inattendue.
Bien sûr, il pourrait y avoir d'autres scénarios de problèmes, mais ils donneraient un tableau différent. Si le composant LED se détraquait, la lumière deviendrait simplement sombre. S'il s'agit de la dégradation chimique de la couche de phosphore, la couleur passerait gracieusement du blanc au blanc cassé, explique Shruti Hariyani, un expert en matériaux phosphoreux de la Texas A&M University.
Maintenant, parlons des suspects. D'après les informations de Brgoch et Hariyani, tout ce qui va de la chaleur intense à l'intérieur du luminaire due à un fonctionnement ininterrompu aux vibrations des voitures qui passent ou même à la gravité qui exerce une pression sur la couche de phosphore pourrait être à l'origine de ce drame de délaminage. La prise de contrôle du violet reste un curieux cas de science légèrement de travers.